Lorraine 7
Lorraine demande au coach décide de former lui-même les équipes


Le lendemain, dès son arrivée au gymnase, Lorraine va trouver Maxime pour annoncer sa décision : elle pense plus judicieux qu'il n'intervienne pas en son nom auprès du groupe de meneuses, mais qu'il décide lui-même des mini-équipes à former. Le coach accepte, tout en insistant sur le fait que, si cette solution devait déséquilibrer le jeu, il devrait alors revenir à leur ancien procédé pour le bien de l'équipe et des matchs à venir. Si cela devait advenir, il fait promettre à la jeune fille qu'elle devra d'elle-même aller confier son malaise aux meneuses. Lorraine accepte et le remercie pour sa sollicitude.
Après les échauffements d'usage, Maxime rassemble les joueuses pour les exercices de trois contre trois. Alors que les meneuses se préparent à sélectionner qui jouera avec qui, il les arrête en expliquant qu'à partir de ce soir-là, il essaye une autre manière de faire qui, dit-il, a prouvé son efficacité dans les équipes de certains de ses collègues. Aussi souhaite-t-il tenter l'expérience de décider lui-même de répartir les jeunes filles entre elles. Il pense que cela pourra permettre plus d'équité tout en habituant des joueuses qui n'ont pas l'habitude de travailler ensemble à se confronter à d'autres manières de bouger sur le terrain. Les jeunes basketteuses se montrent surprises ; chacune se regarde avec une expression perplexe, voire agacée. Stéphanie semble notamment particulièrement désappointée, surtout lorsque Maxime choisit Lorraine pour être sa coéquipière pour le premier match, à la place d'Ariane qui est son pivot depuis des années.
Après une défaite en partie due à une bousculade entre Lorraine et Lucile, Stéphanie demande à faire une pause car elle souhaite des explications de la part du coach. L'adolescente se dit frustrée et en proie à l'incompréhension : le rôle des meneuses est de former des groupes de joueuses qui se connaissent, s'épaulent et savent être en totale adéquation sur le terrain. Elle rappelle qu'elle travaille à cela depuis ses débuts dans le club, puis argue du fait que c'est justement grâce à ce qu'elle-même et ses trois comparses ont accompli depuis trois à quatre ans que l'équipe a pu être menée en poule. Maxime lui répond fermement que c'est sa décision, qu'il l'a prise pour le bien de l'équipe et de toutes les joueuses et qu'il n'y a donc pas à en discuter. Il termine en précisant que si ce mode de répartition ne fait pas ses preuves, l'équipe reviendra à son fonctionnement initial, mais que trente minutes de jeu ne peuvent pas déterminer si une méthode fonctionne ou non, surtout si les joueuses n'y mettent aucune bonne volonté. Sur ces paroles, il relance l'entraînement en commençant par répartir à nouveau lui-même les joueuses en petites équipes. Lorraine est une nouvelle fois choisie parmi les premières en se trouvant, cette fois, dans l'équipe de Lucie. La partie s'engage contre celle de Stéphanie. Le jeu est incertain, poussif, aucune joueuse ne semble à son aise ni concentrée. Manu juge qu'une violation est commise par Lorraine qui serait restée plus de quatre secondes dans la zone restrictive adverse. Maxime intervient en disant qu'il a chronométré, que si c'était limite, il n'y a pas de faute commise par la joueuse. C'est en trop pour Stéphanie qui, ayant récupéré le ballon, le jette au sol avec force avant de dire que si ça prend cette tournure, elle arrête de jouer. Elle s'emporte en tenant tête à Maxime qui lui intime de se calmer.
La jeune fille se dit perplexe par le déroulement de l'entraînement, et demande à son coach de se justifier encore une fois : pourquoi les meneuses n'auraient-elles plus leur mot à dire quant au choix de leurs partenaires ? Maxime n'apprécie pas du tout que l'une de ses joueuses remette en cause ses décisions et se montre choqué par le ton employé par l'adolescente. Il lui ordonne de se calmer ou de quitter le gymnase car il ne peut tolérer qu'une fille de son équipe, qui plus est une meneuse, lui parle de cette manière. Stéphanie fulmine tout en hésitant, cherchant du regard d'approbation des autres joueuses abasourdies par la scène. Sûre de son bon droit, la jeune fille lance qu'elle ne devrait pas être exclue d'un entraînement simplement parce qu'elle expose son point de vue sur un mode de fonctionnement qui ne peut pas marcher si on l'impose à l'équipe sans une véritable explication. Lorraine se sent démunie face à cet accrochage qu'elle n'aurait pu imaginer connaissant la confiance que la Stéphanie accorde généralement à son Maxime. Elle a envie d'intervenir pour apaiser la tension en expliquant que tout est sa faute car elle est allée demander de l'aide au coach, mais son appréhension, en ressentant la tension qui règne dans le gymnase, empêche les mots de sortir de sa bouche. La gorge nouée, elle se demande quelle tournure va prendre le cours de ces évènements.