Ambre 7

Sous le coup de l’emportement, je lui répondis aussitôt :

- Oui, je veux bien. 

Puis me reprenant, j’ajoutai vivement :
- Mais, s’il te plaît, n’aggrave pas les choses, je vais revoir Clara à la rentrée. Si ça se trouve, elle sera dans la même classe que moi. Et, surtout, essaye de ne pas montrer notre pauvreté ni de lui donner raison de nous appeler « LES pauvres » !

  Avec un haussement d’épaules, sûr de lui, Brian entra dans la boutique et repéra immédiatement le petit groupes d’adolescentes. Avant de les aborder, il se demanda comment leur faire comprendre qu’il fallait qu’elles arrêtent de m’embêter et de me rabaisser tout le temps du fait de notre niveau de vie. De son point de vue, être pauvre n’était pas grave, c’était un fait voilà tout et il ne parvenait pas à comprendre pourquoi ni combien j’en étais affectée. Néanmoins, il avait conscience que Clara pouvait me mener la vie dure au lycée s’il ne trouvait pas la bonne manière de l’aborder et de calmer ses attaques.

S’approchant de Clara et ses amies, il tendit l’oreille pour écouter leur conversation. S’exprimant toujours de manière à se faire remarquer, il ne lui fut pas très difficile d’entendre leurs propos. Il constata qu’entre deux conseils pour choisir une robe ou un pantalon les jeunes filles n’avaient pas cessé leurs critiques méprisantes envers moi